FCO est un acronyme pour » Fièvre Catharrale Ovine », parfois appelée » maladie de la langue bleue », est une maladie virale qui peut aussi affecter les bovins à des dégrés divers, parfois assez dévastateurs. Comme pour d’autres maladies virales, le virus mute et, aujourd’hui, les experts parlent d’in sérotype 3.
Le virus de la FCO est transmis par un moucheron de l’espèce des culicoides. Pendant ces dernières années, la FCO était surtout présente dans le Sud de la France. Les conditions météorologiques exceptionnelles de cette année ont permis l’expansion de cet insecte juque chez nous , aussi jusqu’au Pays-Bas ainsi qu’en Allemagne.
La gravité des symptômes est fortement variable. Dans les cas graves, la maladie induit de la fièvre, des lésions buccales voire des avortements chez les vaches gestantes, et au pire de la mortalité.
L’inflamation associée à la FCO peut devenir chronique surtout au niveau des voies aériennes supérieures ( nasaux, pharynx) avec gonflement des muqueuses et hypersécrétion non purulente.
La vaccination est la seule approche pro active pour assurer le bien-être des animaux en évitant ainsi des souffrances inutiles. Et, la vaccination réduit le risque de propagation du virus et d’une épidémie au sein du troupeau.
D’ailleurs dans certaines régions et certains départements français, le vaccination est légalement obligatoire. En Wallonie, c’est l’ARSIA qui gère l’identification et la santé animale. Pour l’instant, cet organisme émet un conseil de vaccination tout en obligeant à déclarer les foyers – élevages dans lesquels des bovins malades ont été détectés.
La vaccination est l’alternative à l’application d’ insecticides sur les bovins. Cette option » insecticide » est moins onéreuse et plus facile à mettre en place ( pas d’injection, juste un spot-on, une application sur le dos du bovin). Mais le souci de l’insecticide est sa présence résiduelle dans les bouses , résidus fort nuisibles à la faune entomologique et toute la chaîne alimentaire qui en découle, jusqu’aux hirondelles, chauves-souris, et cie.
La vaccination constitue, certes, un investissement, en temps et en €, mais contribue à la tranquilité de l’éleveur qui sait que ses animaux sont protégés.
Vacciner contre la FCO relève d’un engagement envers ses animaux, l’environnement, et envers soi-même.
Prochain épisode, la vaccination de rappel vers le 1er septembre